Boulogne : La tiellerie de la Rosaye

du XIVe siècle à nos jours

La tiellerie de la Rosaie.

tuilerie

Rappel : Déclaré sous la référence " Tuilerie 157 ", le site mentionnait des dépôts de déchets de cuisson d'une tuilerie, et, potentiellement, la tuilerie elle-même.

 

tuiles
Référence des synthèses anuelles, destinées au Service Régional de l'Archéologie.

Dans le texte (A.N. Q1* 503/1, p. 36) intitulé " Visitation des forestz de Blois, Russy et Boulogne faicte es ans mil IIIIc et LVII", j'ai étudié le chapitre Boulogne pour établir une liste des lieux-dits à cette époque, et retrouvé la localisation de la tuilerie : " … entre l'Ermitage et le four de la Rosaye … … au four de la Rosaye sur la rive de la forest devers Arrian … "
Les restes se situent à 1,05 km de la motte de l'Ermitage (Commune Tour-en-Sologne, I.G.N. carte Bracieux-Chambord 2121 O, au 1/25000) et à 1,75 km des ponts d'Arian . Il n'y a donc pas d'ambiguïté sur l'identité avec la Tiellerie de la Rosaye.

J. Martin-Demézil signale que depuis le XIIIe siècle le rain de la forêts'est peu déplacé. Cet auteur émet par ailleurs une hypothèse à propos de la " tiellerie de la Rosaie : " Il existe aujourd'hui un climat dit Marchais des Rosiers dans le parc de Chambord, à l'est et près du pavillon de Bracieux, le long des murs(" Les forêts du Comté de Blois ", Mémoires de la Société des Sciences et Lettres de Loir-et-Cher, 35e volume, p.212, note 1). Et il fait le rapprochement entre La Rosaye et Les Rosiers.
Coïncidence, à Chambord, contigu au Marchais des Rosiers, se trouve le climat de La Briquerie, et effectivement une briquerie recensée " Briquerie 439/1 ". La tentation était grande, mais le texte de 1457 est parfaitement clair et s'inscrit en faux contre cette supposition.

la zone forestière
la limite

Un autre texte, présent dans la thèse déjà citée de J. Martin-Demézil, " Compte des menues ventes de bois pour l'année 1357 " atteste de l'ancienneté de la Tiellerie de la Rosaie qu'il mentionne plusieurs fois :

" Vendu à Phelipot Henry, tiellier de la Rosaie … (Op. cit. 35e volume, p.212.)

Vendu à Estienne le tieulier de la Roseraye … (Op. cit. 35e volume, p.215.)

Vendu au tiellier de la Rosaie …" (Op. cit. 35e volume, p.218.)

Enfin, de 1380 ( AN, KK 300, f° 2 v°) :
"de la tiellerie de la Rosaie censé a Phelipot Heny et a Guillaume Voisin parmi IIII l. l'an a paier au terme de Noel pour toute l'année. Et pour ce compte : IIII l".

Le site se présente comme un monticule haut de 1,5 m, couvrant une surface de 50 m sur 30 mètres, composé de tuiles à crochet fragmentées et de cendres.

Alentours, différentes excavations laissent entendre que l'argile était prélevée sur place. L'eau ne fait pas défaut, car le site est sur l'un des points les plus bas du secteur.

 

 

 

Etudes et documents

PROLOGUE
Introduction
Cinq trouvailles
Un site chambon
Un site hallstattien
Un site du Fer 1
Grandes sépultures
Monnaie gauloise en or
Métallurgie ancienne
Domaines avant le XIIIe
Moulins de la chaussée
Barrage sur le Cosson
Tiellerie de la Rosaye
Montfrault : un griffon
Chambord en 1547
Chambord : plan 1787
Les fermes depuis l'Antiquité
Prieuré de Boulogne
La Belle Pierre
Russy 2011
Visite de Boulogne et Russy en 1457
Entre les forêts : Mont préhistorique et antique
Les plans du parc de Chambord

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